Au deuxième trimestre 2014, le résultat net avait atteint 288 millions de dollars. Le premier semestre, avec un résultat net de 349 millions de dollars, est cependant sauvé par la bonne tenue des trois premiers mois de l'année (avec 263 millions de dollars) et le pdg du groupe de White Plains (New York), Soren Schroeder, cité dans le communiqué, se montre optimiste pour la fin de l'année.
« S'agissant du deuxième semestre nous attendons un Ebit (bénéfice avant intérêts et impôts) dépassant le milliard de dollars », affirme-t-il en expliquant que la « demande en huile de soja demeure ferme et soutient de prometteuses marges de trituration », le procédé industriel qui consiste à extraire l'huile des graines de soja.
Au total, tous secteurs confondus, Bunge a réalisé un chiffre d'affaires en baisse de 36 % à 10,2 milliards de dollars au deuxième trimestre. Sur le premier semestre les ventes atteignent 20,3 milliards de dollars (- 30 %).
De mai à juin, « les conditions ont été plus difficiles qu'attendu pour l'agrobusiness » explique le groupe : ainsi les volumes traités, 32.800 tonnes, ont été moindres qu'en 2014 (35.000 t), année exceptionnelle, pour un chiffre d'affaires du secteur également en retrait (7,7 milliards de dollars contre 12,8 l'an passé à la même époque).
Les oléagineux ont enregistré des marges plus faibles au Canada sur la canola, comparé à celles de 2014, « année exceptionnellement solide », ainsi qu'en Europe, à cause d'une baisse de la demande. Seule l'Asie a fait mieux pour la trituration du soja et les Etats-Unis ont vu également leur demande augmenter. Mais ces bons résultats ont été « gommés » par ceux de l'Argentine et du Brésil, en repli. « Si les marges sont restées bonnes dans les deux pays, elles n'étaient pas aussi fortes que l'an dernier et les volumes traités en Argentine ont été affectés par une grève qui, en mai, a retardé les opérations en pleine saison de trituration », justifie le groupe.
Dans le secteur des huiles de consommation, Bunge signale surtout les contre-performances du Brésil, affecté par la récession. Mais ajoute que les opérations sont également gênées « par un faible environnement économique » en Europe.
Drew Burke, le directeur financier du groupe se montre pour autant confiant avec de « solides récoltes » de céréales attendues en Amérique du Nord et autour de la Mer Noire, alors que « certaines difficultés de production dans l'hémisphère nord pourront présenter des fenêtres d'opportunités ».