L'euro restait à des niveaux faibles face au billet vert lundi à la mi-journée, toujours sous l'effet du volontarisme monétaire exprimé la semaine dernière par le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi. Ce mouvement sur le marché des changes « apporte un réel coup de pouce aux grains européens et notamment au blé jusqu'alors distancé dans la course à l'export avec les origines mer Noire », commente le cabinet Agritel, qui rappelle que les exportations européennes de blé tendre sont pour l'instant en baisse d'un tiers par rapport à la même période l'an dernier.
Sur le plan météorologique, des pluies aux Etats-Unis et autour de la mer Noire ont un peu rassuré les opérateurs qui s'inquiétaient de conditions trop sèches en pleine période de semis. Malgré tout, ces pluies « peuvent ne pas être suffisantes pour que la levée se fasse dans de bonnes conditions », en Russie notamment, prévient Damien Vercambre d'Inter-Courtage.
En maïs, malgré le recul de l'euro, les prix peinent à réellement décoller. « La hausse des rendements moyens américains et la bonne avancée des récoltes en Europe (...) ont contribué à l'orientation baissière du marché », rappelle le cabinet Offre et Demande Agricole. En France, près de 60 % des surfaces de maïs ont été récoltées.
Sur Euronext vers 12 h 30 (11 h 30 GMT), la tonne de blé gagnait 75 centimes sur l'échéance de décembre à 179,75 euros et 1 euro sur celle de mars à 186 euros. 7.000 lots avaient été échangés.
Le maïs gagnait 1 euro sur l'échéance de novembre à 166 euros et restait stable sur celle de janvier à 170,75 euros. 1.300 lots avaient changé de main.
