Arvalis-Institut du végétal a publié les résultats de ses essais de variétés de maïs grain.
Les références concernent :
- les rendements moyens de l'année 2015 et leur régularité entre les essais exprimés en % de la moyenne des variétés en étude. Un écart-type (ET) faible signifie une bonne régularité entre essais ;
- un rappel des pourcentages de rendement des deux années précédentes afin d'apprécier la régularité entre les années ;
- les teneurs en eau du grain à la récolte ;
- les pourcentages de verse à la récolte lorsque le nombre d’essais présentant de la verse l’a permis.
Les résultats sont proposés par région de production et par groupe de précocité. Au sein des tableaux, les variétés sont classées par nombre d’années de références (avec rappel des rendements des années 2013 et 2014) et par ordre croissant de tardiveté à la récolte.
2015 : un scénario climatique favorable aux variétés tardives
Bien que les écarts de teneurs en eau du grain en 2015 soient minimisés du fait de récolte à faibles humidités du grain, et que le bilan favorable en sommes de températures ait permis aux variétés les plus tardives de chaque série de s’exprimer, la précocité reste un critère de choix important.
En maïs grain, une variété plus tardive obtient en général un rendement supérieur de 0,5 à 2,5 q/ha par point de tardiveté, un avantage contrebalancé par le surcoût au séchage. Les variétés plus tardives apportent du gain potentiel en rendement lorsque les dates de semis et les températures de l’année permettent de les valoriser. En situations plus limitantes en températures ou en eau durant la fin de croissance des grains, les variétés plus précoces s’expriment proportionnellement mieux.
Le scénario climatique 2015, exceptionnel par la précocité et l’intensité des déficits hydriques, a localement pu être plus favorable aux variétés tardives (esquive par la tardiveté).
Le choix de la précocité apporte aussi de la souplesse dans les dates de récolte, la gestion des résidus, l’implantation de la culture d’hiver suivante et la maîtrise de la qualité sanitaire de la collecte. Il faut viser une maturité de récolte entre les 10 et 15 octobre avec un objectif de teneur en eau du grain de 33 à 25 %.
Privilégier les compromis productivité - régularité - précocité
La tenue de tige reste aussi un critère important comme l’a rappelé 2015 avec de violents coups de vent en juillet au nord de la Loire, puis à trois reprises en août et septembre. La tenue de tige des nouvelles variétés a pu être appréciée. En revanche, il est à noter la quasi absence d’helminthosporiose et de fusariose des épis qui s’explique par le déficit de pluviométrie et d’hygrométrie estivales.
Quant aux rendements, les écarts de comportement des variétés expérimentées entre années, essais et régions ne sont pas toujours faciles à expliquer. En 2015, ont été constatés des effets de densités de culture, liées à des qualités hétérogènes de lots de semences qui ont pâti de débuts de cycle parfois difficiles, des effets de la verse et des déficits hydriques, notamment dans le centre-est et l’est de la France.
La régularité des résultats qui s’apprécie à l’aide des références des années antérieures et d’un indicateur de stabilité entre les essais de l’année, est à prendre en compte. La comparaison des résultats entre régions est aussi très utile.