Selon l'Association française pour les adjuvants (Afa), la campagne 2015 est marquée par un léger recul de l’utilisation d’adjuvants par rapport à la précédente avec 15 millions d’hectares couverts. « Cette baisse s’explique par une météo peu favorable au développement des maladies donc une réduction du nombre de passages fongicides et un moindre recours au rattrapage herbicide de printemps. Toutefois, le nombre d’agriculteurs utilisant les adjuvants progresse. »
« La quête d'optimisation du retour sur investissement du poste phytosanitaire, des matériels de pulvérisation toujours plus perfectionnés, le recours aux bas volumes… toutes ces évolutions vont dans le sens d'une plus large utilisation des adjuvants qui permettent l'amélioration des propriétés de la bouillie à laquelle ils sont associés », souligne Denis David, président de l’Afa.
Quant aux caractéristiques du marché, les adjuvants restent majoritairement appliqués sur céréales. Les double ou triple adjuvantations, permettant de sécuriser l’efficacité des traitements même en conditions difficiles ou extrêmes, se sont développées lors de la dernière campagne. 80 % des utilisations se font avec les bouillies herbicides et 10 % seulement avec les bouillies fongicides. « Notre association travaille à faire bouger les mentalités pour augmenter les utilisations avec les fongicides. Ceux-ci pouvant aussi connaître des soucis d’efficacité sur mildiou ou encore sur septoriose… Aussi est-il primordial de sécuriser ces traitements en faisant en sorte que la matière active arrive sur la cible et jusqu’au site d’action », insiste Denis David.
