« Le traité euro-atlantique se négocie dans un secret scandaleux, qui peut mettre en l'air la filière de l'élevage », a mis en garde l'ex-chef de l'État, lors d'une table ronde avec des agriculteurs (céréales et vignes).
Nicolas Sarkozy s'est attaché à répondre aux inquiétudes de la filière agricole, qui « souffre de la fermeture du marché russe », en raison de l'embargo imposé à Moscou par l'Union européenne - « une folie » - et « de la baisse de la demande chinoise ». Il a jugé « indispensable » la création d'un « observatoire national des terres agricoles ». « En fonction de ce que dirait cet observatoire, on réduirait la fiscalité » pesant sur les agriculteurs. « Je souhaite un mouvement massif de baisse des charges », a-t-il ajouté, taclant de nouveau François Hollande, dont « l'erreur la plus lourde a été de supprimer la TVA que nous avions faite voter ».
Autre « engagement » de sa part : « l'interdiction de transposer en France des normes plus dures que la moyenne européenne » car c'est ainsi qu'« on règle le problème massif de la compétitivité » des agriculteurs français. Il a promis d'inscrire « dans les annexes » du projet d'alternance de son parti la liste des « normes à supprimer ». « Ce qui ne veut pas dire moins de sécurité pour les consommateurs », a-t-il précisé.
Il a également souhaité que la Politique agricole commune (Pac) s'oriente « vers le soutien aux prix plutôt que vers la multiplication des subventions ».
Le président des Républicains et futur candidat à la primaire de son camp pour la présidentielle de 2017 a décidé de consacrer deux déplacements par semaine « à la rencontre des Français ». Il était mercredi soir en meeting, à Nîmes également. Lundi, il sort un nouveau livre, La France pour la vie (Plon), dont il a publié jeudi sur les réseaux sociaux la photo de couverture.