Le président de la BCE Mario Draghi a déclaré jeudi qu'il serait « nécessaire de réévaluer et peut-être revoir » la politique monétaire lors de la prochaine réunion du conseil des gouverneurs, le 10 mars. Des propos qui ont redonné un peu d'optimisme à des marchés plombés notamment par le ralentissement de l'économie mondiale. « Cependant nombre d'analystes estiment que cela sera insuffisant pour inverser une tendance négative sur les marchés qui sévit à l'heure actuelle », souligne le cabinet spécialisé Agritel.
L'ambiance reste très lourde sur le marché du blé. « Il y a beaucoup de marchandises, on a un mal fou à exporter, le marché est planté », résume Edward de Saint-Denis, de la société de courtage Plantureux et Associés. La France a vendu jeudi « seulement » un bateau de blé à l'Egypte, « sur les quatre achetés », un élément insuffisant pour faire remonter les prix, estime le courtier.
Les prix du maïs, qui bénéficient vendredi de la remontée des cours de l'or noir, devraient être plombés par la baisse prévisible des besoins pour l'alimentation des animaux d'élevage, avec le gel de production décidé dans le Sud-Ouest pour endiguer l'épizootie de grippe aviaire. « Cela équivaut à remettre 150.000 tonnes de maïs supplémentaires sur le marché », calcule Edward de Saint-Denis.
Sur Euronext vers 12 h 16 (11 h 16 GMT), la tonne de blé gagnait 50 centimes sur l'échéance de mars à 164,50 euros et 75 centimes sur celle de mai à 169,50 euros. Environ 5.000 lots avaient été échangés. Le maïs gagnait 2 euros sur l'échéance de mars à 157 euros et 1,75 euro sur celle de juin, à 164,50 euros. Moins de 800 lots avaient été échangés.
Sur le marché physique français, blé et orge restaient stables. Le maïs gagnait un euro.