Selon le Modef, la situation actuelle « est la conséquence logique d’une Pac qui s’est débarrassée de ses outils de régulation des marchés à l’intérieur de l’UE et à l’extérieur, avec la multiplication des accords de libre-échange ». Pour le syndicat, « les ministres, le président de la République, les élus doivent avoir le courage de reconnaître que la guerre économique portée par le libéralisme depuis 30 ans est en train de tuer notre agriculture et ces centaines de milliers d’exploitants familiaux. ».
Après avoir dressé ces constats, le Modef fait part de ses propositions pour sortir de cette situation de crise :
- « Le Modef demande que l’agriculture soit exemptée des règles de la libre concurrence, telles qu’imposées par l’article 101 du traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne (Traité de Lisbonne). »
- « Le Modef demande que des prix agricoles minimum garantis et rémunérateurs soient fixés au niveau national ou européen. Le Modef demande que nos produits agricoles et alimentaires soient protégés des importations abusives à bas prix…. »
- « Le Modef demande un étiquetage obligatoire de l’origine des produits agricoles qui rentrent dans la composition des produits alimentaires destinés aux hommes et aux animaux. »
- « Le Modef demande une réforme en profondeur des relations, producteurs, transformateurs, distributeurs. »
Et le syndicat finit en estimant que le XXIème siècle doit être « celui d’une alimentation diversifiée, saine et de qualité pour tous qui ne peut être produite que par une agriculture solidaire, durable, responsable, respectueuse de notre planète et pacifiste. »