L'appel d'offres lancé mardi par l'Egypte sur du blé a été annulé, faute d'offres de la part des exportateurs, rapportent les analystes. « Le récent refus de déchargement en Egypte d'un bateau de blé en raison de traces d'ergot (une maladie du blé, ndlr) a échaudé les exportateurs », explique le cabinet d'analyse Agritel. « Il s'agit d'une première depuis des années », complète Damien Vercambre d'Inter-Courtage. L'Egypte, 1er importateur mondial de blé, est d'ordinaire très courtisée par les pays exportateurs comme la France, la Russie ou l'Ukraine, qui ont de surcroît cette année une moisson record à écouler.
Le Gasc, organisme public égyptien chargé des achats de blé, « a annoncé récemment, qu'en comptant les bateaux achetés mais pas encore livrés, il disposait de réserve de stocks pour couvrir les besoins jusqu'au 11 mai », rapporte Damien Vercambre. Mais « ce pays devra néanmoins encore importer sur la campagne en cours, ouvrant ainsi de nouvelles négociations dans l'avenir », prévoit Agritel. L'approvisionnement en blé est un problème crucial pour l'Egypte, où une partie de la population dépend de la distribution de pain subventionné.
Sur Euronext vers 12 h 30 (11 h 30 GMT), la tonne de blé gagnait 25 centimes sur l'échéance de mars à 160,25 euros et la même somme sur l'échéance de mai à 166,25 euros. Environ 28.000 lots avaient été échangés.
Le maïs perdait 50 centimes sur l'échéance de mars à 152,50 euros et 75 centimes sur celle de juin à 159,75 euros. 1.700 lots avaient été échangés.
