Suite à l’avis du Centre international de recherche contre le cancer (Circ) de mars 2015, l’Anses (Agence française de sécurité sanitaire) avait été saisie par les autorités françaises pour effectuer un rapport d’expertise sur le glyphosate.
Selon l'agence, le classement de la molécule comme « cancérogène probable » n’est pas justifié. « Au vu du niveau de preuve limité, une classification en catégorie 1A ou 1B (cancérogène avéré ou présumé pour l'être humain, règlement CLP) ne peut être proposée », conclut-elle. L’Anses rejoint ainsi l’avis de son homologue européen, l’Efsa qui, le 12 novembre dernier, avait jugé improbable le caractère cancérogène du glyphosate.
L'Anses rappelle par ailleurs qu'une procédure de réévaluation des préparations à base de glyphosate est en cours. Elle donnera lieu à un nouveau rapport d’expertise en avril 2016 qui portera une attention particulière à la tallowamine, conformément au processus de réévaluation de ce co-formulant initié par la Commission Européenne en début d’année.
Suite à la demande d'interdiction des préparations associant glyphosate et tallowamine envisagée par le ministère de l’environnement, la plateforme Glyphosate France, qui regroupe sept entreprises commercialisant des produits à base de glyphosate, appelle à « éviter toute mesure précipitée, décidée avant même de connaître les résultats d'évaluation des risques des préparations ».