La Fédération nationale des industries laitières (Fnil) regroupe une centaine d’entreprises de transformation laitière de toutes tailles, réparties sur l’ensemble du territoire national. Extraits de ses réactions :
« Comment ne pas se féliciter des conclusions de la réunion des ministres de l’agriculture de l’Union Européenne ? L’Europe a enfin pris conscience de la crise sans précédent que traverse le secteur laitier, tout particulièrement en France comme le gouvernement l’a signifié. Toutefois, si les mesures annoncées peuvent permettre d’accompagner producteurs et entreprises, elles ne constituent en rien une réelle politique agricole commune.
Le secteur laitier va supporter encore pendant de nombreux mois l’impact de l’augmentation de la production laitière dans l’Union européenne qui atteint 10 milliards de litres en deux ans (2014 et 2015). Cette surproduction se conjugue à une très forte concurrence de la Nouvelle-Zélande où le prix du lait, après la dévaluation du dollar NZ, est désormais autour de 175 euros les 1 000 litres.
Toute nouvelle hausse de la collecte européenne aurait des conséquences dévastatrices. Or, il faut bien constater que le choix de l’Europe de s’en remettre aux règles de marché est confirmé par les décisions du Conseil des ministres, en continuité avec la politique laitière mise en place dès 2003.
Quelles que soient les transcriptions nationales des dispositifs communautaires, les entreprises françaises doivent pouvoir accéder à la ressource laitière dans les mêmes conditions de marché et de réglementation que leurs concurrents européens. Il s’agit là d’une condition nécessaire au maintien des 60 000 emplois directs de cette industrie, qui a généré, en 2015, 9 milliards d’euros de chiffre d’affaires à l’export. »