45 ministres réunis pour améliorer le système alimentaire mondial

Stéphane Le Foll, entouré de Tom Vilsack (à g.), ministre de l'agriculture des Etats-Unis, et Angel Gurria, secrétaire général de l'OCDE. (©Pascal Xicluna/MinAgri.fr)
Stéphane Le Foll, entouré de Tom Vilsack (à g.), ministre de l'agriculture des Etats-Unis, et Angel Gurria, secrétaire général de l'OCDE. (©Pascal Xicluna/MinAgri.fr)

Les 7 et 8 avril, pas moins de 45 ministres de l’agriculture sont réunis à l’OCDE à Paris pour débattre et émettre des propositions en vue « d’améliorer les politiques publiques pour un système agricole et alimentaire productif, durable et résilient ». Le dernier rendez-vous de cette envergure remontait à 2010.

Derrière le titre quelque peu pompeux de la thématique de l’événement se cachent des échanges sur la manière d’améliorer les politiques de chaque pays pour notamment limiter l’impact de la volatilité des marchés pour les agriculteurs. Pendant deux jours, les ministres doivent multiplier les ateliers de travail sur différentes thématiques, telles que le changement climatique, la lutte contre la volatilité des prix, la meilleure coordination entre pays en matière d’aide alimentaire.

Les enjeux du système agricole et alimentaire sont colossaux : dans moins de 50 ans, « le secteur agricole devra augmenter sa production de 70 % pour nourrir la population mondiale », a résumé Tom Vilsack, ministre américain de l’agriculture, qui co-préside l’événement avec son homologue Stéphane Le Foll.

Meilleure transparence pour mieux anticiper la volatilité des marchés

En 2011, la France avait organisé un G20 agricole qui avait débouché sur une plus grande coopération des pays en matière de transparence et d’échanges d’information sur les stocks de produits agricoles. Un système d’information sur les marchés agricoles avait alors été créé. Cinq ans plus tard, l’échange de données et le big data semblent faire partie des pistes pour mieux définir les politiques agricoles.

Depuis ce G20 agricole, la France a contribué à mettre en place un système d’information similaire pour l’ensemble des pays méditerranéens. « Le pourtour méditerranéen, avec une offre abondante au Nord et des pays importateurs au Sud, concentre des problématiques bien spécifiques », a illustré Stéphane Le Foll.

Accords commerciaux, frein ou opportunité ?

Parmi les politiques publiques qui devront être mises en place pour atteindre les objectifs de sécurité alimentaire à l’échelle mondiale, se pose néanmoins la question de la multiplication des accords commerciaux bilatéraux, en particulier celle de la négociation du TTIP entre l’UE et les Etats-Unis. Interrogé sur le lien entre les politiques publiques et ces accords commerciaux, Stéphane Le Foll a préféré esquiver. Selon lui, l’enjeu d’un système alimentaire mondial efficient « dépasse les enjeux commerciaux. Les nombreux accords commerciaux bilatéraux, qui incluent la production agricole, auront pourtant, de toute évidence, des impacts sur ce « système alimentaire mondial ».

Reste aussi ce qu’on pourrait appeler une lacune de cette réunion agricole à l’OCDE : excepté l’Afrique du Sud représentée, l’absence de tous les pays africains, pourtant en première ligne en matière de problématiques de sécurité et souveraineté alimentaire.

Les ministres de l’agriculture clôtureront leurs échanges vendredi 8 avril en début d’après-midi. Dans leur déclaration commune, Stéphane Le Foll et Tom Vilsack devraient aborder « la panoplie de mesures optimales à appliquer pour assurer la sécurité alimentaire ».

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