L'objectif, établi dans le cadre du volet agricole de la charte de territoire concernant cette zone, était d'atteindre une réduction des flux d'azote de 140 tonnes au cours de cette période. « Après un gros travail de mobilisation des agriculteurs, cet objectif de 140 tonnes a été atteint et même dépassé, puisque les gains d'azote pour le volet agricole s'élèvent à 198 tonnes », indique l'organisme consulaire dans un communiqué. « On peut être dans un modèle productif et en même temps dans un modèle très efficient au niveau de l'environnement et de l'azote », a souligné à l'AFP André Sergent, président de la Chambre d'agriculture du Finistère.
Sur les 390 exploitations agricoles que compte la baie de Douarnenez, 104 ont participé, à différents niveaux, à la charte mise en place. Ce résultat positif provient notamment d'une amélioration des pratiques de fertilisation (51 % des gains), mais aussi de la fermeture de nombreuses exploitations en raison notamment de la crise du secteur (35 % des gains).
A l'échelle régionale, les surfaces couvertes par les algues vertes en 2015 sont supérieures à celles constatées en 2014 et 2013, note cependant la Chambre d'agriculture, qui souligne qu'elles sont toutefois quasiment inférieures de moitié à celles qui étaient constatées en 2008 et 2009.
Au-delà de cet état des lieux, les tendances peuvent varier d'une baie à l'autre, voire au sein d'une baie, d'un site à l'autre, note encore la Chambre.
Le plan anti-algues, lancé en 2010 et d'un montant de 134 millions d'euros sur cinq ans, a été décliné en huit chartes de territoires spécifiques, correspondant chacune à un des secteurs côtiers les plus affectés par ce phénomène. La préfecture de région devrait annoncer un bilan d'ensemble au cours des prochains mois, a-t-elle indiqué à l'AFP.