Les seules exceptions concernaient les colzas, dont le développement était plus hétérogène, et quelques secteurs limités dans le nord-est de l’Allemagne et en Pologne où des dégâts de gel avaient été observés durant l’hiver. C’est pourquoi, le dernier rapport Mars a révisé à la hausse les rendements prévisionnels dans l’UE. Ainsi, le rendement moyen de blé tendre est estimé à 6,11 t/ha contre 5,96 t/ha le mois dernier. Cela représente un potentiel supérieur de 4,9 % à la moyenne quinquennale, même si cela reste en-dessous du record de l’an dernier.
Même situation en orge d’hiver avec un rendement prévu à 5,97 t/ha contre 5,82 t/ha le mois dernier, soit 7 % de plus que la moyenne quinquennale. Si les estimations de rendement de colza ont bien été revues et augmentées également, à 3,35 t/ha, l’accroissement du potentiel est relativement faible sur un mois.
Depuis ces prévisions optimistes, une vague de froid a touché la France et l’Allemagne. Les producteurs craignent des dégâts de gel alors qu’une partie des orges d’hiver, des blés tendres précoces et des blés durs étaient au stade méiose. Ainsi, les épis pourraient être mal remplis. De plus, les excès d’eau de ces dernières semaines ont favorisé les maladies fongiques et les viroses. Ces attaques sont plus ou moins bien maîtrisées suivant les zones. Ainsi, malgré un très bon potentiel avec une biomasse impressionnante, il n'est pas encore certain d'obtenir des rendements élevés dans l’Union européenne.
