En outre, note le cabinet Agritel dans sa note quotidienne, « l'approche de la fin de campagne pousse désormais peu à peu les opérateurs à se tourner vers la nouvelle récolte ». Ce qui se traduit principalement par un écart assez net entre les prix du blé affichés pour des livraisons en début de campagne comparés à ceux des échéances plus éloignées. Ainsi sur la bourse Euronext, peu avant 12h30 (10h30 GMT), la tonne de blé pour livraison en mai s'affichait à 149,75 euros et celle de septembre à 159,25 euros, près de 10 euros plus cher. Dans les deux cas, les cours sont inchangés, dans un volume d'échanges de près de 5 000 lots.
Pour le maïs, la différence est moindre, avec une tonne à 163 euros pour livraison en juin et à 167,50 euros pour échéance d'août. Mais les prix sont orientés à la hausse, avec un gain de 50 centimes par tonne pour l'échéance la plus proche et de 1,25 euro pour la suivante. En revanche les volumes échangés sont insignifiants. Selon les derniers chiffres du ministère américain de l'Agriculture (USDA), les exportations de maïs se sont calmées cette dernière semaine, autour de 830 000 tonnes, après le record de la semaine précédente à 2,6 millions de tonnes, souligne la société Inter-Courtage.
Toujours aux États-Unis, la production d'éthanol a diminué durant la même période, ce qui contribue à gonfler le stock. Par ailleurs, toujours selon Inter-Courtage, les autorités chinoises ont annoncé pour la première fois en 13 ans une diminution des surfaces semées en maïs de plus d'un million d'hectares, sur les 37 millions semés l'an passé. « Cette annonce intervient alors que la Chine a annoncé mettre fin au programme de réserve du maïs (des stocks publics pour soutenir les cours, NDLR) et encourage les agriculteurs à semer des cultures alternatives » rappelle la société.
