Dès la création de Beiser Environnement, Bernard Cogniel, son fondateur, a associé ses deux filles à hauteur de 24 % du capital. Et il confie le département marketing à l’une, Nathalie. Nathalie a suivi des études supérieures et a été formée au terrain par son père Bernard. Aujourd’hui, l’entreprise est en transition. « Je construis le Beiser de demain selon trois axes stratégiques », précise-t-elle.
Le premier, le déploiement à l’international. « Jusqu’ici, nous faisions de l’export presque par accident. Maintenant, grâce aux moteurs de recherche web, nous allons chercher des clients à l’étranger. Une stratégie qui s’applique aussi aux recrutements : deux personnes, d’origine polonaise et hongroise, ont été récemment embauchées. En outre, en Alsace, presque tous les salariés sont bilingues. » Deuxième voie d’évolution, la diversification. « Nous innovons en partenariat avec des vétérinaires et des Chambres d’agriculture pour proposer de nouvelles gammes de produits. Enfin, nous allons redévelopper les offres d’achat groupé auprès des FDSEA et de quelques coopératives. »
30 % des ventes françaises via internet
Nathalie Cogniel évoque ensuite les difficultés inhérentes à la reprise d’une société. « Reprendre une entreprise familiale quand on fait partie de la famille, c’est la plus mauvaise place. Il faut réussir. Vous n’avez pas le droit à l’erreur et presque aucune reconnaissance ! »
« Depuis 1994, date à laquelle j’ai rejoint l’entreprise, j’ai dû faire mes preuves. Bien qu’ayant hérité du patrimoine génétique de mon père, j’ai apporté un vent de renouveau. L’arrivée du web chez Beiser, c’est moi. » Il faudra attendre presque 15 ans pour que le père de Nathalie débloque les fonds nécessaires au développement de la vente en ligne.
Et quelle réussite ! Aujourd’hui, 40 à 50 % des commandes transitent par ce canal. Beaucoup viennent de l’Allemagne toute proche, mais aussi de Suisse, de Belgique et des pays scandinaves. 30 % des ventes françaises s’effectuent également via internet.
Nathalie garde malgré tout les pieds sur terre. « Je souhaite développer encore la société en gardant l’esprit familial qui la caractérise. Je ne veux pas oublier les origines paysannes de mes parents. »