Fils d'éleveur laitier, Pierre Courrier est en lycée agricole dans le Nord-Pas-de-Calais, et souhaite poursuivre par un bac STAV. La ferme de ses parents, en polyculture élevage, compte 50 vaches et 65 hectares près d'Arras. « J'aime le fait d'avoir pour mission de nourrir la population, d'être un maillon important », explique-t-il. A terme, il souhaite s'installer sur la ferme familiale, mais préfère attendre des jours meilleurs.
Lorsqu'il parle de la crise, Pierre s'insurge : « je pense que l'Etat, l'Union Européenne et les chaînes de distribution nous mettent à genoux en gagnant des marges sur notre dos. Il veulent nous faire disparaître et ne créer que des fermes-usines de 1000 vaches pour avoir un coût de production inférieur et vendre le lait à un prix toujours plus faible . Aujourd'hui, on nous tue avec des normes de plus en plus strictes. »