A Chicago, la séance du mercredi 9 novembre 2016 a été marquée par deux éléments incontournables, l’élection de Donald Trump à la présidence américaine, et le dernier rapport mensuel de l’USDA sur l’offre et la demande mondiales.
« Le premier était synonyme de catastrophe selon les analystes, et pourtant, les indices boursiers ont terminé dans le vert après un début de séance chahuté, commente Offre et demande agricole. Passé le premier coup de panique, le dollar a maintenu son rebond, le pétrole est revenu en territoire positif, et Wall Street ainsi que le Cac40 ont terminé en nette hausse. Plus significatif encore, les investisseurs se sont dégagés de la valeur refuge que représentent les marchés obligataires, ce qui a propulsé les taux d’intérêts des T-Bond US sur un plus haut de janvier dernier ! »
« Les économistes anticipent en effet un désastre économique avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison blanche, mais les investisseurs, eux, préfèrent se focaliser sur les baisses d’impôt pour les entreprises et les particuliers, ainsi que sur les investissements publics dans la défense et les grands travaux d’infrastructure promis par Donald Trump. Le résultat de l’élection réduit de surcroît fortement la probabilité d’une hausse des taux directeurs US en décembre prochain. »
Le marché des céréales a néanmoins terminé dans le rouge mercredi 9 novembre, plombé par le rapport mensuel de l’USDA sur l’offre et la demande mondiales. Le marché attendait en effet une baisse des estimations de rendements de maïs US, mais le département américain a, au contraire, revu ses anticipations à la hausse. Le complexe oléagineux a lui aussi été touché par ce rapport : l’USDA a révisé à la hausse son rendement prévisionnel de soja américain à 52,5 bu/acre, contre un consensus logé à 52bu/acre. La production US atteindrait ainsi 118,7MT, soit 2,5MT de plus qu’anticipé il y a un mois. Les stocks nationaux retrouveraient donc leur plus haut niveau depuis 10 ans, à 13 Mt.
