L’ADBFM (Association pour le développement de la betterave fourragère monogerme) regroupe tous les établissements semenciers concernés par cette espèce. Elle évalue chaque année les performances des variétés de betteraves fourragères dans son réseau d’essais réalisés avec l’Institut technique de la betterave (ITB) et le Gnis. Quatre essais avec un protocole commun ont été mis en place dans le Calvados, l'Ille-et-Vilaine, la Somme et le Loiret pour la zone infestée par la rhizomanie. Chacun d’eux comporte les mêmes variétés et suit un dispositif à quatre répétitions. Semées fin mars, les betteraves ont été récoltées entre le 10 et le 14 octobre.
Cette année 2016 a été marquée par les aléas météorologiques : excès d’eau et températures faibles au printemps suivis d’une sécheresse estivale. La betterave fourragère a souffert localement de ces conditions. Les rendements sont en baisse de près de 20 % sur tous les essais par rapport à 2015. Mais cette diminution n’est pas le reflet de la situation nationale. Cependant, la culture a compensé cette perte par une augmentation de la matière sèche soluble : + 10 % en moyenne par rapport à 2015.
Au niveau des maladies, le rhizoctone brun et la rhizomanie ont pour seul moyen de lutte le caractère de tolérance apporté par la génétique dont disposent certaines variétés. Concernant la rhizomanie, dans les parcelles touchées par ce parasite, les observations dans le réseau d’essai confirment les performances des variétés tolérantes.