Trois élevages échappent à l'abattage préventif dans les Pyrénées-Atlantiques

« Après plusieurs semaines de négociation et de confrontation, les élevages de poules et de canards sains de Gabat, Domezain et Barcus (Pyrénées-Atlantiques) seront finalement soumis à une surveillance sanitaire rapprochée, écartant définitivement le risque d'abattage préventif », a annoncé le syndicat agricole basque ELB dans un communiqué. « Les animaux sains sont sauvés, l'administration accepte la surveillance sanitaire », souligne ELB, qui avait organisé des manifestations et des blocages d'exploitations pour empêcher les abattages préventifs.

Mais le préfet des Pyrénées-Atlantiques, Eric Morvan, interrogé par l'AFP, a affirmé pour sa part que « ce n'est pas un accord négocié ». « A partir du moment où je me suis refusé à entrer par la force dans les exploitations, j'en tire les conséquences », a-t-il exliqué. « Un certain nombre de mesures de contrôles sanitaires en application stricte de la réglementation ont été prises par arrêté hier et ont été notifiées aux trois éleveurs concernés », a ajouté le préfet. Quant aux manifestations, « je vais saisir les parquets de Bayonne et de Pau pour entrave à une disposition réglementaire », a prévenu Eric Morvan.

Plusieurs dizaines de manifestants, agriculteurs, éleveurs, consommateurs, proches de ELB s'étaient opposés les 14 et 21 avril à l'abattage de canards, poulets et pigeons dans les trois exploitations du Pays Basque en faisant valoir que « les animaux concernés élevés dans un système autarcique (circuit fermé) sont sains » et que l'épidémie touche à « sa fin ». Ces blocages avaient provoqué la colère du président de la Fédération départementale des syndicats agricoles (FDSEA) des Pyrénées-Atlantiques, Bernard Layre, tout comme celle des Jeunes Agriculteurs (JA) du département pour qui « ces blocages compromettaient le vide sanitaire de centaines d'éleveurs ». « Des contre-vérités, selon le syndicat ELB. L'arrêté définissant le vide sanitaire s'achève le 29 mai pour tous et l'existence d'élevages non dépeuplés est prévue par l'arrêté ».

Pour mettre fin à l'épizootie de grippe aviaire qui sévit dans le Sud-Ouest depuis novembre 2016, le gouvernement a imposé un vide sanitaire « obligatoire » dans les élevages de palmipèdes de 1.134 communes répartis sur cinq départements. Il s'agit de la Haute-Garonne (37 communes), du Gers (277 communes), des Landes (267 communes), des Pyrénées-Atlantiques (320 communes) et des Hautes-Pyrénées (233 communes). Depuis janvier, plus de 4 millions de volatiles ont été abattus, afin de ralentir la propagation du virus.

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