« On va essayer de travailler sur la médiation et donc nous ne voulons pas de mesures qui soient des mesures brutales », a assuré le nouvel hôte de Beauvau, sur RTL. Jeudi, le chef du gouvernement Édouard Philippe a promis une médiation avant une décision « claire » et « assumée » sur ce dossier.
M. Collomb a dit souhaiter travailler « avec l'ensemble de la population, y compris des représentants de ceux qui occupent les lieux ». M. Collomb fait surtout référence aux « écologistes qui peuvent être plus modérés » auxquels le nouveau ministre en charge de l'environnement Nicolas Hulot « saura parler ».
Opposées au projet qui prévoit le transfert de l'aéroport de Nantes-Atlantique, au sud de l'agglomération, vers Notre-Dame-des-Landes, à 20 km au nord de la ville, plusieurs centaines de personnes occupent une « ZAD » (zone à défendre), et refusent de quitter le site. « Je mets en garde contre une certaine radicalisation, il faut faire attention dans le langage de celles et ceux qui encadrent », a averti le ministre de l'Intérieur.
« Dans ma génération, on a connu, par exemple, les dérives qui ont pu avoir lieu en Allemagne et en Italie », a souligné M. Collomb, 69 ans, faisant référence aux actions violentes des Brigades Rouges ou de la Bande à Baader qui ont ensanglanté la péninsule italienne et la République fédérale d'Allemagne (RFA) dans les années 1970 et 1980. « Il faut faire attention à ce que la violence du langage d'un certain nombre d'hommes et de femmes politiques ne finisse pas dans la violence des actes », a-t-il poursuivi.
« Il y a des mots dans le débat politique français du côté de l'extrême gauche et quelques fois de l'extrême droite, qui sont extrêmement violents et donc peuvent pousser les gens à la radicalisation. La radicalisation n'est pas simplement islamiste », a déclaré le ministre