Agriculteurs et chasseurs peuvent s'accorder pour que les espèces végétales utilisées en interculture aient un intérêt du point de vue de l'agronomie comme de la faune sauvage. Le Gnis rappelle qu'il existe une trentaine d’espèces végétales utilisables mais que pour bien les choisir, il faut respecter certaines règles. « Tout d’abord, l’agriculteur reste prioritaire et doit y trouver un intérêt agronomique. Piéger les nitrates, restructurer le sol, lutter contre l’érosion, produire un fourrage complémentaire, fixer l’azote... les avantages peuvent être nombreux. »
Du côté de la faune sauvage, les intercultures permettent aux animaux de se nourrir, se cacher, se déplacer et de voir sans être vu. En plus de l’aspect plante-aliment, on distingue quatre types de plantes qui doivent être présentes dans un couvert floristique. Cela est très lié à la morphologie des espèces implantées. « Les plantes "gazon" couvrent le sol sans monter et deviennent des aires de détente et de déplacement. Les plantes "jungle", hautes et étouffantes (ray-grass italien, avoine rude, trèfle d’Alexandrie), se transforment en lieu de refuge. Les plantes "phare", très hautes et éparses, vont permettre aux animaux de se repérer (tournesol, féverole). Enfin, dans les plantes "parapluie", semblables à un arbre en miniature, les animaux se cachent mais circulent facilement (moutarde, chou, sarrasin). L’idéal est que les espèces basses et hautes soient placées par bande en alternance afin de constituer un maximum d’effet de lisière. »