Démarrage plus lent que prévu de l'usine de lait Maîtres Laitiers du Cotentin

« Un des problèmes rencontrés, c'est que nous avons attendu trois mois pour avoir l'autorisation du gouvernement chinois de pénétrer le marché chinois. On a été trois mois sans produire » dans cette nouvelle usine prête dès avril, a expliqué le directeur général de MLC, Jean-François Fortin.

L'usine, fruit d'un contrat d'approvisionnement avec le Chinois Synutra, emploie 100 personnes alors que MLC pensait fin juin atteindre en septembre l'effectif de 200. MLC « espère » désormais atteindre cet objectif dans les mois qui viennent. Une soixantaine de conteneurs quittent chaque semaine l'usine, alors qu'en juin MLC pensait atteindre la centaine en septembre.

Après un investissement de 116 millions d'euros par MLC dans l'usine, « il est bien évident que les trois ou quatre mois (sans produire dans l'usine) vont peser lourd dans l'exercice actuel », a ajouté Jean-François Fortin. Du fait de l'investissement, les résultats du groupe sur l'exercice clos fin mars sont en baisse mais restent positifs, a précisé Jean-François Fortin. Le groupe refuse de communiquer ses résultats avant mardi. Et sur cet exercice 2016/2017, les 1 215 producteurs de MLC ont été en moyenne payés 30 euros de plus que la moyenne des producteurs français, selon la direction, soit 347,13 euros TTC les 1 000 litres, un peu moins qu'en 2015/2016 (352 euros environ), selon Christophe Levavasseur, président de la coopérative les Maîtres laitiers, maison mère du groupe MLC.

L'usine est destinée à 40 % au contrat Synutra signé pour dix ans, un tiers pour une activité beurre et crème AOC provenant d'une usine qui ferme à Tribehou (25 à 30 emplois), et le reste pour des contrats à venir. MLC vise des pays qui comme la Chine, pense Jean-François Fortin, « n'atteindra jamais l'autosuffisance » en lait et où la hausse du pouvoir d'achat est probable. Jean-François Fortin a cité l'Inde et « certains pays d'Amérique latine ».

Conséquence du contrat avec Synutra, MLC à proposé à ses producteurs d'augmenter leur production de 20 %. « Ce n'est pas obligatoire. Je ne veux pas être en situation de me retrouver face à un producteur qui me dit "tu m'as obligé à investir et je m'en sors pas" », a souligné Christophe Levavasseur. La coopérative Maîtres laitiers du Cotentin emploie près de 830 collaborateurs et le groupe dont elle est la maison-mère 5 011.

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