Les semences : une « aventure passionnante et rémunératrice »

Chez Jean-François, le goût des semences se cultive d'une génération à l'autre. Enfin, pas tout à fait, puisqu'il s'est transmis du grand-père, ancien président du Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences et plants) et de France Maïs, au petit-fils qui s'oriente vers la multiplication de semences, sautant celle des parents, médecin et infirmière. Le jeune homme a repris une exploitation hors cadre familial de 120 ha à Castelnaudary (Languedoc-Roussillon), « très conventionnelle », et « s'y ennuie vite ». Il lui faut « de l'ouverture et de la dynamique », précise-t-il. Le fax de la coopérative Arterris, proposant aux adhérents de devenir multiplicateurs de graines d'oignon, « arrive à point nommé », dans une région favorable à la production de semences.

Jean-François, dont 100 % des parcelles sont irriguées, se lance dans « une aventure riche et passionnante », « source de valeur ajoutée importante par rapport aux céréales classiques », et qui bouleverse son assolement et sa stratégie d'entreprise. Elle exige également « un travail précis et risqué » selon le producteur, grâce auquel il acquiert la confiance des obtenteurs, qui lui confient de nouvelles variétés chaque année, et de plusieurs sociétés menant des expérimentations pour d'autres. 13 ans plus tard, en 2018, le multiplicateur a "multiplié" son activité et produit des graines de 16 espèces différentes de céréales, légumes et fruits, dont la rentabilité l'est tout autant (leur part dans le chiffre d'affaires variant de 30 % pour 10 % de la sole en oignon à 7 % pour 1 % en melon) : blé dur, orge, maïs, tournesol, sorgho, pois chiche, haricot, oignon, endive, courgette, poireau, chou, tomate, melon, coriandre et... chia.

Une plante originaire d'Amérique du Sud qui fait de plus en plus parler d'elle en France. Le jeune homme a même créé une variété qu'il a déposée à l'Office communautaire des variétés végétales ! La deuxième certifiée en Europe ! Parallèlement, il rationalise l'organisation des bâtiments de la ferme pour « gagner au moins 20 % de temps », ce à quoi qu'il n'avait justement pas eu l'occasion de réfléchir depuis son installation, « les choses étant allées trop vite ». Des économies peuvent aussi être réalisées au niveau du matériel, désormais en Cuma ou échangé entre voisins. En effet, celui-ci est très spécifique pour la production de semences. « Comment accepter aujourd'hui d'avoir des machines pour simplement quelques jours dans l'année ? », fait judicieusement remarquer Jean-François...

 

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