« La France traverse un épisode caniculaire avec des températures supérieures de 10°C aux normales de saison. Alors que les moissons débutent, ces chaleurs pénalisent le remplissage des grains en cours de développement », commente Agritel, spécialiste de la gestion de risque prix et des marchés agricoles dans un communiqué.
Dans ce contexte caniculaire et de déficit hydrique persistant sur une large partie du pays, « les rendements en blé tendre pour la récolte 2017 devraient être inférieurs par rapport à la moyenne olympique 5 ans française qui est de 74.0 Q/ha », explique Michel Portier, son directeur général. Les blés tendres et orges de printemps devraient être les plus impactés, notamment au Nord de la Loire, où les phases sensibles de remplissage sont en cours. En parallèle, les fins de cycle chaudes et sèches sont favorables à une bonne qualité des blés meuniers et à contrario défavorables à celle des orges brassicoles. »
La perte de rendements engendrées par ce coup de chaud en pleine période de remplissage des grains ne peut être compensée, pour les agriculteurs, que par une hausse des prix. « Or, à ce jour, la hausse des cours du blé sur le marché mondial reste mesurée en raison d’importants stocks chez les grands pays exportateurs et d‘une production satisfaisante attendue sur le bassin de la mer Noire. » La dégradation du potentiel des cultures en 2017 pourrait de nouveau fragiliser les producteurs céréaliers, et plus largement l’ensemble de la filière déjà impactée par les mauvaises récoltes de 2016.