Nous avons la chance d’exercer un métier qui bénéficie d’un capital sympathie très fort auprès des citoyens. Pourtant, bon nombre d’entre eux méconnaissent la réalité de notre profession. Notre niveau de formation est plus élevé que celui de nos parents, nos pratiques ont évolué, nos fermes se sont modernisées. Nous ne travaillons pas tous seuls, mais avec des coopératives, des groupes de développement, des techniciens.
Comme le font déjà plusieurs centaines d’agriculteurs chaque année, ouvrez les portes de vos exploitations pour montrer comment vous travaillez !
Contrairement à la plupart des entreprises, les nôtres sont à ciel ouvert. Nous ne pouvons plus vivre repliés sur nous-mêmes comme cela a pu être parfois le cas par le passé. Plus que jamais, nous devons expliquer pourquoi nous utilisons des produits phytosanitaires et en quoi la modernisation de nos structures améliore la qualité de nos productions. Il faut en profiter pour répondre aux attaques dont nous faisons régulièrement l’objet, notamment sur la qualité de l’eau. Il ne doit pas y avoir de sujet tabou.
Face à la montée de l’individualisme, ouvrir ses portes recrée du lien avec les gens, qui acceptent mieux la gêne que nos travaux occasionnent parfois.
Accueillir nos voisins, mais aussi les enfants des écoles de nos villages, reste le meilleur moyen de répondre à leurs nombreuses interrogations. C’est aussi l’occasion de leur parler des prix, de la Pac, de la nécessité d’harmoniser les règles sociales entre pays européens.
Nous sommes également les mieux placés pour les sensibiliser à la lutte contre le gaspillage alimentaire. Les trois quarts des 800 millions de personnes souffrant de la faim dans le monde sont agriculteurs ! Cette thématique permet d’aborder plein d’autres sujets, comme la qualité de nos productions, la saisonnalité ou le "bien manger".