En vue des annonces du 11 octobre, la FNSEA exhorte E. Macron à « tenir bon »

Au Sommet de l'élevage mercredi 4 octobre 2017, Jérémie Decerle, président de JA, Christiane Lambert, présidente de la FNSEA et Patrick Benezit, président de la FRSEA du Massif-central, ont fait le point sur les Etats généraux, une semaine avant les annonces prévues d'Emmanuel Macron. (©Terre-net Média)
Au Sommet de l'élevage mercredi 4 octobre 2017, Jérémie Decerle, président de JA, Christiane Lambert, présidente de la FNSEA et Patrick Benezit, président de la FRSEA du Massif-central, ont fait le point sur les Etats généraux, une semaine avant les annonces prévues d'Emmanuel Macron. (©Terre-net Média)

« Emmanuel Macron doit tenir bon. Michel-Edouard Leclerc doit être beaucoup plus clair. » La formule de Christiane Lambert devant la presse au premier jour du Sommet de l’élevage, ce mercredi 4 octobre 2017, traduit tout le contexte à l’issue du premier chantier des Etats généraux de l’alimentation.

Aux côtés de Jérémie Decerle, président de JA, et de Patrick Bénézit, président de la FRSEA Massif-Central, la présidente de la FNSEA a rappelé « l’arsenal de mesures à mettre en place pour tirer les prix payés aux producteurs vers le haut. »

En matière de contractualisation, le syndicalisme majoritaire souhaite une étendue des mesures de la loi Sapin 2. La prise en compte des coûts de production, déjà inscrite dans la loi, ne s’applique qu’aux productions soumises à une contractualisation obligatoire. « Le coût de production doit être pris en compte dans toutes les productions et sur l’ensemble de la chaîne alimentaire, et en particulier dans les contrats entre transformateurs et distributeurs ».

La FNSEA veut par ailleurs que les clauses de renégociation soient mises en place et effectivement appliquées sur l’ensemble de la chaîne alimentaire. Le syndicat insiste également sur l’application du seuil de revente à perte et l’encadrement des promotions.

Autant dire que le syndicat attend beaucoup des annonces d’Emmanuel Macron, prévues mercredi 11 octobre. Le chef de l’Etat doit se déplacer dans le département de la Manche, celui du ministre de l’agriculture Stéphane Travert. Pour mettre la pression sur l’exécutif, le duo FNSEA-JA ira, ce même jour, à la rencontre des consommateurs parisiens Place de la Bastille, pour « montrer et proposer nos productions ».

« Les choses n'auront pas changé le 12 octobre »

« Il faut une parole forte d’Emmanuel Macron en vue de la prochaine séquence de négociations commerciales », insiste Christiane Lambert. La FNSEA reconnaît toutefois qu’il sera difficile de faire appliquer des nouvelles mesures très rapidement. « Les choses n'auront pas changé le 12 ». « Une loi prendrait trop de temps. Et des ordonnances demandent au préalable une loi d’habilitation. » Mais Christiane Lambert prévient : « Si, au soir du 11 octobre, seulement une ou deux mesures que nous défendons sont annoncées, cela ne sera pas suffisant. »

En parallèle, la joute verbale entre la présidente de la FNSEA et Michel-Edouard Leclerc se poursuit. Ce dernier a estimé mercredi que l'« on se trompait de manière de faire » lors de ces Etats généraux, en focalisant les enjeux autour de la question du prix, qui « n'est pas suffisante », selon lui.

Michel-Edouard Leclerc est « insolent et provocateur », « son attitude - avec son credo sur les prix les plus bas - est scandaleuse », a réagi la patronne du syndicat au Sommet de l’Elevage. « On a la grande distribution la plus cupide du monde », a-t-elle poursuivi. Leclerc porte la responsabilité de nombreuses faillites d’agriculteurs. Notre métier n’est pas de déverser du fumier devant Leclerc. Mais s’il faut le refaire, on le refera. »

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