En réponse à une question de la députée PS de Paris Seybah Dagoma, Fleur Pellerin a annoncé devant l'Assemblée nationale la tenue le 16 juin d'une réunion du comité stratégique de suivi mis en place par sa prédécesseure, Nicole Bricq. La secrétaire d'Etat a rappelé qu'il était composé de « parlementaires de toutes sensibilités », ainsi que des personnalités qualifiées. « Je vous propose le lendemain, le 17 juin, d'être auditionnée par la commission des Affaires étrangères de votre assemblée et me mets à la disposition des autres commissions compétentes de l'Assemblée nationale et du Sénat », a poursuivi Fleur Pellerin. Enfin, le 20 juin, elle a assuré se « mettre à la disposition des Ong et de la société civile pour une consultation et une information des associations qui expriment un certain nombre d'inquiétudes ».
Tout en insistant sur sa vigilance face à un certain nombre de « lignes rouges », la secrétaire d'Etat a estimé que « nous avons des choses à gagner, notre économie a à y gagner ».
« Savez-vous par exemple que les marchés publics américains sont aujourd'hui fermés à 50 % aux entreprises européennes quand nos marchés sont ouverts quasiment à 100 % pour les entreprises, notamment les entreprises américaines ? », a-t-elle détaillé. « Savez-vous que les droits de douane pour les fromages français sont de 139 % ? », a encore demandé Fleur Pellerin. « Savez-vous qu'il est impossible pour un exportateur de pommes et de poires d'exporter vers les Etats-Unis sans se soumettre à des procédures extrêmement longues et coûteuses qui peuvent parfois durer dix ans et qui empêchent toute exportation ? ».
De meilleures conditions commerciales, « ce sont des investissements et des emplois en France et c'est cela qu'il nous faut défendre dans les négociations », a-t-elle conclu.
Le 5e round de discussions entre les Etats-Unis et l'Union européenne sur un accord de libre-échange a débuté lundi près de Washington et s'achèvera vendredi, à deux jours des élections européennes.