Selon Gilles Menou, « les solutions alternatives ne coûteront pas forcément plus cher
mais elles nécessiteront une intervention de plus ». (© Confédération paysanne)
« Cette interdiction des néonicotinoïdes me paraît normale. J’y suis favorable, dans la mesure où ces molécules posent des problèmes aux apiculteurs. Nous devons être solidaires de leur filière. De plus, nous sommes capables de produire sans ces substances. C’est vrai, nous allons devoir remplacer un insecticide en traitement de semences par un autre en pulvérisation sur végétation, exigeant un ou deux passages supplémentaires. Mais si c’est moins nocif pour les abeilles et pour l’environnement, c’est une bonne chose.
L’efficacité et le ciblage sur la semence des néonicotinoïdes constituent leurs principaux avantages. Les produits alternatifs sont tout aussi efficaces, à condition d'intervenir au moment opportun. Ils demanderont davantage de réflexion et de surveillance. Or, cela va contribuer à faire évoluer notre métier dans le bon sens, en évitant des traitements préventifs qui ne sont pas toujours justifiés.
Selon certains, il y aura des surcoûts pour les producteurs. Je n’en suis pas si sûr. Les solutions alternatives ne coûteront pas forcément plus cher. Elles nécessiteront toutefois une intervention de plus. Par contre, les semences certifiées ne seront pas traitées et seront donc moins onéreuses. Nous ne traiterons qu’en fonction de la pression parasitaire, et non plus de manière systématique. »
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