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laitier dans la Loire.
(©Terre-net Média)
Ce qui m’inquiète le plus, c’est le fatalisme des agriculteurs. Certains quittent le métier, d’autres s’agrandissent avec, à la clé, davantage de charges et de travail. Ce n’est pas humainement tenable. Je crains que les structures syndicales nationales ne puissent plus maîtriser les manifestations à venir.
Le gouvernement n’a pas assez réfléchi à la mise en place de son plan de soutien à l’élevage. En matière d’étalement ou de restructuration de prêts, les banques font ce qu’elles veulent, au cas par cas et à la tête du client. Il aurait fallu les obliger à soutenir les éleveurs. La plupart des mesures gouvernementales sont des aides à la trésorerie. Largement insuffisantes, elles seront inefficaces et n’assainiront pas le marché. Malheureusement, l’Europe, par son inaction, a décidé que seul ce dernier régulerait les productions en faisant disparaître les paysans.
À la Confédération paysanne, nous attendons un sursaut de l’État pour exiger à Bruxelles de réelles solutions à la crise. Stéphane Le Foll doit défendre la mise en œuvre d’un tunnel de prix et une régulation des volumes. Nous attendons aussi un sursaut de François Hollande concernant le dossier de Notre-Dame-des-Landes pour un arrêt du projet, davantage conforme aux engagements de la Cop21. »