Fin de la baisse de la popularité de l’exécutif auprès des agriculteurs en ce début d'année. Cependant, 80 % d’entre eux estiment que la politique du gouvernement est mauvaise, selon le baromètre agricole Terre-net Bva de janvier 2014.
Par rapport à septembre dernier, Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture gagne trois points. Les agriculteurs sont dorénavant 29 % à lui faire confiance pour défendre leurs intérêts contre 26 % l’automne dernier. Très investi ces derniers mois pour mettre en œuvre la réforme de la Pac et pour défendre à l’Assemblée nationale le projet de loi d’avenir pour l’agriculture très critiqué, le ministre de l’Agriculture reste au dessus de la mêlée après deux années d’exercice du pouvoir.
Et s'il ne retrouve pas sa côte de popularité de janvier 2013, cette dernière reste bien supérieure à celle de François Hollande, président de la République (9 %) et de Jean-Marc Ayrault, Premier ministre (7 %) même s'ils ont gagné respectivement 4 et 3 points en cinq mois.
La politique du gouvernement ne convainc pas
Le président de la République ne tire aucun bénéfice des négociations sur le budget de la Pac pour 2014/2020 pourtant assez favorables pour l'agriculture française ! Mais à Paris, fin connaisseur des questions agricoles, il reste un recours important et apprécié par les leaders syndicaux pour rendre la réforme de la Pac plus acceptable. François Hollande a reçu ces derniers mois Xavier Beulin, président de la Fnsea, Bernard Lannes, président de la CR, Laurent Pinatel, porte parole de la CP et Jean Mouzat, président du Modef.
Sur le terrain, outre les questions agricoles, c’est en fait l'ensemble de la politique du gouvernement qui ne convainc pas huit agriculteurs sur dix. Il est vrai qu'ils n’ont été épargnés ni par les augmentations de prélèvements sociaux et fiscaux, ni par les différentes mesures fiscales instaurées depuis 24 mois. L’écotaxe a notamment suscité de nombreuses protestations dans le monde agricole.
Mais surtout, la politique du gouvernement divise. Parmi les 80 % d’agriculteurs qui la jugent « plutôt mauvaise » ou « très mauvaise », figurent à la fois ceux qui voulaient une réforme de la Pac plus égalitaire et ceux qui l'espéraient moins « clivante ». Mais aussi davantage de céréaliers que d’éleveurs. 23 % de ces derniers jugent la politique du gouvernement bonne contre seulement 5 % pour les producteurs de céréales.