A 10h15, un cumul de 45 kilomètres de bouchons était constaté en région parisienne, contre près de 150 habituellement à cette heure, un chiffre « faible pour cette heure-ci », selon la Direction des routes Ile-de-France (Dirif). « Il n'y a pas beaucoup de bouchons dus aux manifestations d'agriculteurs . C'est limité », a de son côté rapporté un porte-parole du Centre national d'information routière. Selon le CNIR, il y a « beaucoup moins de voitures sur les routes » que d'ordinaire : « Les usagers étaient prévenus et ont pris leurs dispositions ».
Un peu plus tôt, un bouchon de 8 à 10 kilomètres a été relevé sur l'autoroute A10 et un autre de 3 à 4 km sur l'A4 en raison des manifestations. Les agriculteurs ont mobilisé 1.365 tracteurs, 91 bus et une cinquantaine de véhicules légers qui étaient en route vers Paris pour leur démonstration de force, selon un comptage de la préfecture de police de Paris. La Fnsea avait comptabilisé 1.733 tracteurs à 8h.
Les tracteurs sont arrivés sur le périphérique par l'ouest de Paris vers 9h et les premiers tracteurs ont rejoint le point de ralliement, cours de Vincennes, une heure après, selon la préfecture de police. Un convoi de plusieurs centaines de tracteurs venus principalement de l'Oise et de la Somme et des bus du Pas-de-Calais et de l'Aisne a ralenti la circulation sur l'A1 avant d'arriver dans un concert de klaxons de pétards et de « On arrive » à la porte de la Chapelle dans le nord de Paris, a constaté un journaliste de l'Afp.
Derrière les motards de la police et une camionnette blanche des organisateurs, portant un panneau jaune « convoi agricole », le convoi occupait toutes les voies du périphérique, roulant à 15 km/h. La police avait coupé la circulation en amont et il n'y avait pas d'autre véhicule sur la voie. Les différents cortèges de tracteurs qui empruntent les autoroutes A1, A4, A6, A10, A13 convergent vers la porte de Vincennes, dans l'est parisien.
Ils devraient réemprunter les mêmes itinéraires en fin de manifestation à partir de 17h. Les agriculteurs ont prévu une démonstration de force pour exprimer leur désespoir face à l'effondrement des cours et demander des réformes de fond. La préfecture de police de Paris a invité les Franciliens à utiliser les transports en commun jeudi pour se rendre dans la capitale.