« Je crois possible de ne plus opposer les objectifs agricoles aux objectifs écologiques », a-t-il souligné devant quelques journalistes à l'issue d'un entretien avec le président de la Fnsea, Xavier Beulin. « L'écologie ne peut pas rester toute seule dans son coin, l'écologie a besoin d'alliés, ces alliés ce sont les scientifiques, les industriels, les agriculteurs », a-t-il ajouté. « Rester dans un splendide isolement qui permettrait de tenir un discours extrêmement ambitieux mais qui n'aurait aucune chance d'être appliqué, parce qu'il n'aurait pas d'alliés pour le faire, me semble être une posture uniquement intellectuelle », a encore souligné celui qui a succédé l'été dernier à Delphine Batho, limogée du gouvernement pour avoir critiqué son budget.
Le ministère promeut la « simplification » de certaines démarches administratives pour les agriculteurs, par exemple pour demander des autorisations liées à la construction de certaines installations, comme des méthaniseurs.
Xavier Beulin s'est pour sa part réjoui « d'avoir maintenant au ministère de l'Ecologie à la fois un ancien préfet mais aussi un ancien président de conseil général (du Gers) ». « On ne peut pas décider de l'environnement uniquement sur la rive gauche de la Seine », a-t-il souligné, citant la question des attaques de loups en augmentation sur les troupeaux d'ovins dans certaines régions.
Arrivé tôt vendredi matin, le ministre a passé plusieurs heures dans les allées du salon, croisant deux autres membres du gouvernement en visite, Manuel Valls (Intérieur) et Stéphane Le Foll (Agriculture).
