Dans son programme présidentiel, Jacques Cheminade veut « refaire de l’agriculture un grand métier d’avenir » en « unissant producteurs et consommateurs contre les manipulations financières ». Le candidat de Solidarités et progrès considère que les agriculteurs sont victimes de « verrous financiers » qui les empêchent de vivre correctement de leur métier. C’est ce qu’il a expliqué notamment lors d’une visite de l’exploitation d’un agriculteur de la Coordination rurale le 31 mars dernier (le syndicat a invité tous les candidats à venir sur des exploitations de ses adhérents pour « se rendre compte de la réalité agricole »).
Sur la scène européenne et internationale, Jacques Cheminade veut :
- mettre fin aux négociations sur les traités de libre-échange (Ceta, Tafta) ;
- coordonner avec les pays des « BRICS » (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) la mise en œuvre d’un nouvel ordre économique mondial gagnant-gagnant ;
- Sortir de l’Union européenne et entamer des discussions avec les Etats européens pour substituer au système monétariste actuel une vraie Europe des peuples et des patries
- Engager en conséquence le retrait de l’euro, monnaie unique devenue le relais de la mondialisation financière – et à ce titre inacceptable – et examiner la possibilité d’une monnaie commune de référence entre pays européens
Sur le plan national, Jacques Cheminade promet :
- arrêter d’accumuler les normes et réglementations « écologiques » ou « climatiques » formatées pour l’agrobusiness, qui livrent nos producteurs à la concurrence de pays plus laxistes et leur imposent plusieurs heures de paperasserie par semaine
- organiser un moratoire et une restructuration de la dette des agriculteurs que les banques ont « poussés au crime », suivant la région, le secteur de production et le parcours individuel. Rétablir en même temps des prix planchers garantis, correspondant à ce qui est nécessaire à une exploitation pour vivre, rembourser ses emprunts et investir. Les producteurs porcins, bovins et de volailles ne doivent plus dépendre d’aides pour survivre, versées, de surcroît, avec des retards scandaleux ;
- combattre l’oligopole des quatre grandes centrales d’achat et interdire aux banques de proposer à leurs clients des placements spéculant sur le prix des matières premières agricoles;
- réserver une partie de la commande publique aux producteurs locaux en vertu du principe de « produire mieux »;
- multiplier les circuits courts afin de couper les ailes aux vautours financiers, pour qui la terre n’est pas un milieu vivant mais un support à leurs spéculations débridées;
Retrouvez l'intervention de Jacques Cheminade à Brest le 30 mars dernier devant les agriculteurs: