Le cours de l'oléagineux se stabilisait autour de 710 euros la tonne à brève échéance, un niveau très élevé, après une séance contrastée mardi, finalement terminée dans le vert dans le sillage des autres huiles.
En Europe, largement importatrice, les surfaces de colza augmentent : dans son dernier bulletin mensuel, la Commission européenne fait état d'une augmentation significative des superficies emblavées par rapport à l'année précédente, avec une progression de 12,1 % en France et de 8,7 % en Allemagne.
Le colza, comme les autres oléagineux, est largement valorisé comme agrocarburant.
En France, il est le principal composant du biodiesel, fabriqué notamment à partir d'huiles issues de plantes oléagineuses (colza, tournesol). En 2019, 7,3 % de l'énergie contenue dans le gazole provenait de biocarburants. L'autre filière d'agrocarburants, celle du bioéthanol, produit à partie de blé, maïs, betterave ou de résidus sucriers et amidonniers, a largement profité en France de la hausse du prix des carburants.
En 2021, les ventes de bioethanol E85 ont augmenté de 33 % par rapport à l'année précédente, contre + 21 % pour l'essence. Avec 468 000 mètres cubes consommés en 2021, l'E85 représente désormais 4 % des ventes d'essence en France, a indiqué la Collective du bioéthanol, mardi, lors d'une conférence de presse.
A 0,75 euros le litre en moyenne, l'E85, moins taxé, est deux fois moins cher que l'essence à la pompe, ce qui a encouragé les automobilistes à s'équiper pour consommer plus de bioethanol.
En 2020, le taux moyen d'incorporation des biocarburants de première génération a été d'environ 4,5 % au sein de l'Union européenne.
Vers 14h00 (15h00 GMT) sur Euronext, la tonne de colza reculait de 3,75 euros à 711,5 euros sur l'échéance de février et de 4,25 euros à 668,5 euros la tonne sur celle de mai, pour environ 3 000 lots échangés.
