![]() La reprise des négociations avec les pays du Mercosur pourrait avoir des conséquences sur les producteurs de L'UE. (© Terre-net Média) |
Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, et la secrétaire d'Etat française chargée du Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, « considèrent que l'Union européenne ne peut mener des négociations qui risquent de remettre en cause l'agriculture française et européenne », dans leur communiqué conjoint publié mercredi soir.
La France rappelle que « conformément au mandat donné à la Commission européenne en 1999, les négociations de l'accord UE-Mercosur ne sauraient être conclues avant la fin du cycle de Doha ». La commission des Affaires européennes de l'Assemblée nationale a émis jeudi un « avis défavorable » au dégel de négociations entre l'Union européenne et le Mercosur en vue de la conclusion d'un accord de libre-échange.
Des négociations qui ont débuté en 1999 mais ont été interrompues en 2004
Un sommet est prévu le 18 mai entre l'Union européenne (UE) et les pays du Mercosur, une occasion pour M. Barroso de relancer ces négociations, avec le soutien affiché de l'Espagne. « Sur un accord aussi important, même si juridiquement la Commission a le droit de relancer les négociations, elle aurait dû en discuter au préalable avec les Etats membres compte tenu des enjeux », regrette-t-on au ministère de l'agriculture.
Les négociations pour un projet d'accord bilatéral de relations commerciales (agricoles, industrielles, services,...) entre l'UE et le Mercosur ont commencé en 1999 mais ont été interrompues en 2004 sur décision de la Commission, les deux parties ne parvenant pas à conclure. Ce qui n'a pas empêché les exportations de viande bovine en provenance du Mercosur vers l'Europe de « quasiment doubler dans les cinq dernières années », souligne-t-on au ministère de l'agriculture.
Des relations plus étroites avec le Mercosur pourraient mettre en danger d'autres filières françaises comme celles de la volaille, du sucre, de l'éthanol et des céréales, souligne-t-on encore au ministère, alors que le secteur agricole français est particulièrement mal en point avec une baisse moyenne de 34 % des revenus en 2009.
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