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L'étroitesse du marché soutient les prix
Les récoltes du Brésil, premier exportateur mondial, progressent quant à elles modérément, et celles de la Thaïlande, second exportateur mondial, ont souffert des inondations. Le Mexique, l’un des principaux pays exportateurs nets, enregistre des hausses de production. Au total, la production, exprimée en sucre brut, est estimée à 169 millions de tonnes (+ 5 %), les disponibilités à l’exportation à 50,7 millions de tonnes, et la demande mondiale d’importation à 50,2 millions de tonnes.
Début 2011, la probabilité d’importantes exportations de l’Inde est débattue. L’étroitesse du marché soutient les prix. Après avoir enregistré des pics en janvier 2011, les cours mondiaux pour le sucre brut (439 €/t) et pour le sucre blanc (536 €/t) sur les marchés à terme, exprimés en euros, se détendent (+ 19 % et + 8 % en glissement annuel) en février 2011. Le cours spot de New-York du sucre brut reste aussi à des niveaux très élevés.
La prime de blanc a reculé à moins de 100 €/tonne
La prime de blanc (écart de prix entre le sucre blanc et le sucre brut sur le marché à terme), après avoir atteint un pic en juillet 2010, a reculé à moins de 100 €/tonne depuis octobre 2010, traduisant le rattrapage du cours du sucre brut sur celui du sucre blanc. Au premier trimestre 2010, l’écart des cours du sucre brut entre le marché physique et le marché à terme (terme éloigné) est faible. Puis il décroche durablement, reflétant une préoccupation du marché sur les disponibilités immédiates.
Les prix du sucre grimpant beaucoup sur le marché mondial, l’écart entre les prix du marché intérieur européen et ceux du marché mondial, devient favorable à l’Union, avec un prix de marché intérieur européen qui approche 485 €/tonne, même s’il est supérieur au prix de référence réglementaire. Cependant cette tendance n’est peut-être que conjoncturelle, car la tension sur les prix n’a pas duré suite aux annonces fin février 2011 d’une offre abondante du Brésil, d’Inde et de Thaïlande. Et, pour la prochaine campagne, les pays acheteurs pourront se réorienter vers ces fournisseurs aux dépens de l’offre européenne.