La « circulation d'engins agricoles isolés ou en cortège » est également proscrite du « samedi 29 octobre à partir de 7h jusqu'au lundi 31 octobre à partir de 7h», « compte tenu des violences et destructions constatées lors des dernières actions des mêmes collectifs et afin d'éviter tout risque de trouble à l'ordre public », écrit la préfecture dans un communiqué.
Sont aussi interdits la « vente, le transport et l'utilisation des artifices de divertissement », du « carburant, des acides et produits inflammables, chimiques ou explosifs » ainsi que le « port et transport d'armes toutes catégories confondues ».
L'arrêté concerne neuf autres communes autour de Sainte-Soline ainsi que celles de Mauzé-sur-le Mignon, où une première réserve est déjà construite, et de Val-du-Mignon.
Ce secteur du Marais poitevin est au cœur d'un bataille de l'eau entre agriculteurs et une cinquantaine d'associations environnementales, d'organisations syndicales et de groupes anticapitalistes, qui dénoncent un « accaparement de l'eau » destiné à « l'agro-industrie ».
La réserve de substitution de Sainte-Soline est la deuxième des 16 excavations recouvertes d'une membrane plastifiée prévues dans le projet élaboré par un groupement de 400 agriculteurs réunis dans la Coop de l'eau, pour « baisser de 70 % les prélèvements » en été.
Samedi et dimanche prochain, les opposants du collectif « Bassines Non Merci » prévoyaient de « converger par milliers » pour « mettre fin » au chantier et empêcher un « bassinage général » du pays, selon leur porte-parole Julien Le Guet.
Le 26 mars dernier, une manifestation d'opposition aux projets de « méga-bassines » avait réuni à La Rochénard entre 5 000, selon la préfecture, et 7 000 personnes, selon les organisateurs.
Des heurts entre gendarmes et manifestants avaient émaillé la mobilisation, sans faire de blessés.
Plusieurs éléments de canalisation, des raccords et tuyaux « destinés à être raccordés au réseau de futures bassines » selon les organisateurs, avaient aussi été déterrés par des manifestants. La préfecture et la FNSEA avaient condamné ces « dégradations sur les installations agricoles ».