C'est la « chronique d'une catastrophe annoncée » que dénoncent les chambres d'agriculture dans leur communiqué. Après les conditions climatiques désastreuses du printemps, les rendements historiquement bas impacteront « rapidement la capacité de la France à conserver ses parts de marché actuelles, ceci faute d'une offre suffisante », préviennent les chambres d'agriculture.
Une crise céréalière qui s'ajoute aux difficultés structurelles de la filière bovine, porcine et laitière « fragilisant de manière durable le tissu des exploitations agricoles de France » et à la découverte de nouveaux foyers de grippe aviaire, notamment dans le sud ouest. Les chambres d'agriculture pointent du doigt l'ouverture des marchés, dans les années 1990. « Elle a conduit à instaurer une volatilité des prix désormais incontrôlable et d'autant plus préjudiciable aux agriculteurs qu'elle se combine aux aléas climatiques ».
Les chambres d'agriculture préconisent de « redonner aux producteurs des marges de manoeuvre », en appelant à la « restauration d'outils puissants et efficaces afin d'éviter les conséquences de la dérégulation des marchés agricoles ».