Chaque année, 100 000 nouveaux cas de cancers cutanés sont diagnostiqués en France selon l’Institut national du cancer. Certaines catégories de la population sont plus exposées que d’autres au risque de développer un cancer de la peau, du fait de leur activité professionnelle. Ce sont toutes les personnes travaillant en extérieur, comme les agriculteurs. Ces derniers encourent trois à cinq fois plus de risque de développer un cancer de la peau en raison de leur surexposition au soleil.
Y a-t-il des personnes qui sont plus à risque que d’autres ?
Le Syndicat National des Dermatologues-Vénéréologues (SNDV) rappelle qu’une personne est potentiellement à risque de développer un cancer de la peau si :
- Elle a eu des expositions solaires intenses au cours de sa vie ;
- Elle a de nombreux grains de beauté (plus de 50) ;
- Elle a reçu des coups de soleil sévères dans l’enfance ;
- Elle a la peau claire, les yeux clairs, les cheveux roux ou blonds ;
- Elle a des antécédents personnels ou familiaux de mélanome ;
- Elle est immunodéprimée.
Pour ces publics plus fragiles, il est donc recommandé de prendre régulièrement rendez-vous avec un dermatologue afin d’être suivi.
Comment se protéger du soleil dans son activité d’agriculteur ?
Alors qu’il doit travailler dehors quelles que soient les conditions climatiques, il est indispensable pour un agriculteur de se protéger du soleil mais surtout des UV, qui peuvent exister même par temps couvert. Pour se protéger efficacement, il est conseillé de :
- S’appliquer un produit de protection solaire d’indice 50 chaque matin, sur le visage, en n’oubliant pas les oreilles et le cou, sur les bras, épaules, avant-bras, et mollets si on ne porte pas de manches longues et de pantalon. Ne pas oublier aussi de protéger ses lèvres avec un stick solaire.
- Porter des vêtements anti-UV ou à défaut, des vêtements sombres qui filtrent mieux les rayons UV.
- Porter un chapeau, de préférence avec de larges bords pour couvrir le cou et les oreilles. La casquette n’offre pas de couverture suffisante au niveau du visage car elle ne protège ni les oreilles, ni la nuque, ni les joues.
- Porter des lunettes de soleil avec une forme enveloppante en s’assurant qu’elles portent la norme CE, de préférence CE3 ou CE4.
Comment mettre en place un dépistage précoce ?
Le Syndicat National des Dermatologues-Vénéréologues (SNDV) conseille également d’examiner régulièrement sa peau, tous les trois mois, ce qui permettra de repérer rapidement de nouvelles taches pigmentées ou des changements sur ses grains de beauté.
Certains signes doivent vous alerter, si votre grain de beauté est :
- Asymétrique, avec une forme non circulaire, avec deux moitiés qui ne se ressemblent pas ;
- Avec des bords irréguliers, dentelés ou qui sont mal délimités avec parfois une extension du pigment sur la peau autour de la tâche ;
- Avec une couleur non homogène ou la présence de plusieurs couleurs (noir, marron, bleu, rouge ou blanc)
- S’il a un diamètre en augmentation, en général supérieur à 6 mm
- S’il change rapidement d’aspect (forme, taille, épaisseur, couleur)
Pour les personnes à risque, il est conseillé de se faire examiner par un dermatologue une fois par an.