Après un recul en 2024, les exploitations agricoles empruntent à nouveau en 2025

Conférence de presse du Crédit Agricole le 16 septembre au Space.
Conférence de presse du Crédit Agricole le 16 septembre au Space. (©Terre-net Média)

2024, une année contrastée pour l’agriculture, constate le Crédit Agricole qui a octroyé 8,7 milliards de prêts l’année passée aux exploitations agricoles françaises, soit 9 % de moins que l’année précédente. Les investissements ont ainsi chuté de - 24 % en viticulture, et de - 11 % en production céréalière, secteur fortement touché par les aléas climatiques, a détaillé Jean-Pierre Touzet, directeur du pôle Agri-Agro de Crédit Agricole SA, le 16 septembre au Space. Les crédits pour le machinisme reculent quant à eux de 14 %. En revanche, les filières d’élevage sont globalement « bien orientées », et les investissements progressent du côté des nouveaux installés (+ 2,3 %) et sur le photovoltaïque (+ 26,6 %).

Moins d’épargne et recours accru à la trésorerie

La dynamique ralentit en parallèle sur l’épargne, en lien avec un recours accru à la trésorerie. « Les agriculteurs ont pioché dans la Dotation pour épargne de précaution (DEP) », note Jean-Pierre Touzet, la trésorerie ayant pris le relais des crédits classiques en raison de la hausse des taux.

Une reprise bien amorcée en 2025

En 2025, l’activité repart néanmoins à la hausse, avec un montant de crédits en progression de 5,4 % au premier semestre, soit 4,4 milliards d’euros accordés aux exploitations françaises par le Crédit agricole. Ce sont surtout les secteurs bovins viande (+ 12,4 %) et volaille (+ 14,3 %) qui marquent une progression, mais le recours au crédit progresse également pour le secteur des céréales (+ 7,7 %) et des vaches laitières (+ 8,0 %).

Lancement du premier fonds bancaire de développement en agriculture

Le groupe a également annoncé, à cette occasion, le lancement d’un nouveau fonds de développement agricole, doté de 10 millions d’euros, destiné à accompagner principalement l’installation des jeunes agriculteurs grâce à un soutien en quasi-fonds propres. « On sait qu’il faut entre 10 et 15 % de fonds propres pour absorber un aléa », or les agriculteurs qui s’installent n’ont pas forcément autant d’apport. Le fonds de développement permet ainsi de « donner une marge de manœuvre », explique Christelle Doussineau, directrice du marché de l'agriculture du Crédit agricole en Bretagne.

Le fonds sera opérationnel début 2026, mais les premiers projets peuvent déjà être déposés.

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