Les eurodéputés, qui doivent se prononcer ce mercredi 15 février 2017 sur l’accord de libre-échange Union européenne/Canada, sont pour la Confédération paysanne « la dernière barrière pour stopper un accord qui détruira les agricultures des deux côtés de l’Atlantique et dont les populations ne veulent pas ! » En effet, en cas d'approbation par le Parlement européen, cet accord sera mis en place par anticipation, avant le vote des parlements nationaux.
« Approuver cette signature, en pleine crise agricole, serait signe d’un mépris total pour les éleveuses et éleveurs de bovins viande ici, et de vaches laitières là-bas, ainsi que pour toutes les productions. Alors que nous nous battons pour que la production soit cohérente avec la demande des consommateurs sur chacun de nos territoires et soit ainsi justement valorisée et rémunérée, on voudrait nous imposer des contingents qui ne font que multiplier l'offre et effondrer les prix à la production ! De même, les paysans croulent sous les factures, et on voudrait accentuer leur dépendance au système agro-industriel en renforçant la propriété intellectuelle sur les semences ! » explique le syndicat.
« Personne d’autre que les lobbies des industriels et des distributeurs ne veut de ces traités négociés tout autour du globe, surtout pas les paysannes et les paysans. » La Confédération paysanne « en appelle aux eurodéputés pour qu’ils respectent leurs électeurs en refusant cet accord, et tous ceux qui viendront derrière ! »