Deux agriculteurs condamnés à des amendes pour violences contre des policiers

Ces 450 euros correspondent à 90 jours-amende à 5 euros, transformables en jours de prison si les deux exploitants manquaient à payer tout ou partie de la somme. Ils devront également verser aux trois policiers qui se sont portés partie civile un total de 900 euros (600 euros pour l'un des agriculteurs, 300 euros pour l'autre) au titre du préjudice moral.

Le 5 décembre 2024, une centaine d'agriculteurs de la Confédération paysanne avaient investi par surprise le parvis du monument parisien où se tenait la Bourse de commerce européenne des grains, qui rassemble depuis les années 1960 les opérateurs des marchés agro-alimentaires. Arrivée sur place, la police a reçu l'ordre d'interpeller des manifestants soupçonnés d'avoir agressé un agent de sécurité du Grand Palais et dégradé un stand de l'évènement.

« On a été nassés par la police au moment de partir », a expliqué Thierry Bonnamour, maraîcher de 45 ans en Savoie, reconnu coupable d'avoir mordu la main d'un policier et s'être opposé à son interpellation. « J'avais sa main sur ma bouche, j'étouffais. Avec le stress, la peur, j'ai perdu mon sang-froid, j'ai mordu son pouce mais c'était un instinct de survie », a-t-il plaidé, présentant ses excuses au fonctionnaire.

« Une masse d'agents surarmés »

L'agriculteur a en revanche été relaxé des faits de dégradation dans le Grand Palais. Anne D., exploitante de 58 ans en Seine-et-Marne, était elle accusée d'avoir voulu « étrangler » un policier et « s'être débattue » lors de son interpellation. Elle a raconté n'en avoir « aucun souvenir », évoquant une « perte de connaissance ».

« J'ai été prise d'une crise d'angoisse, face à cette masse d'agents surarmés, surprotégés », a-t-elle déclaré. Mais elle a assuré n'avoir « jamais voulu étrangler qui que ce soit ». « J'ai possiblement tenté de me rattraper à son gilet dans la bousculade », s'est défendue l'agricultrice.

Elle s'était vu prescrire sept jours d'ITT pour les blessures subies lors de son interpellation : « je n'avais jamais vu une telle violence, surtout dans une manifestation agricole ultra-pacifique ».

Le ministère public, qui avait requis 90 jours-amende à 5 euros contre Thierry Bonnamour et un stage de citoyenneté pour Anne D., a néanmoins reconnu que le maintien de l'ordre avait été « musclé et violent » et que l'action policière « n'était sans doute pas adaptée ».

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