Les négociations avec les industriels « ne vont pas assez vite », a estimé le ministre sur France 5, ajoutant que « certains industriels, certaines grandes multinationales industrielles jouent la montre », et rappelant que les 75 plus gros industriels de l'agro-alimentaire se sont engagés à rouvrir des négociations commerciales avec les distributeurs.
« A date, il y en a deux ou trois qui l'ont fait », d'après Bruno Le Maire, citant les distributeurs. « Je rassemblerai les industriels de l'agro-alimentaire et les représentants des distributeurs dans les jours qui viennent », a annoncé le ministre en précisant que si des négociations ne s'ouvraient pas avant le 15 juin, elles n'auraient « aucun effet sur les prix en septembre et en octobre ».
Les négociations pour faire baisser les prix ne vont pas assez vite. Plusieurs grands industriels de l'agroalimentaire jouent la montre.
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) June 5, 2023
S'ils ne le font pas avant la fin du mois de juin, je publierais la liste de tous ceux qui ne jouent pas le jeu. #CàVous pic.twitter.com/ZEAMbXAl9K
La hausse des prix à la consommation s'est élevée à 5,1 % en mai sur un an, mais celle des produits alimentaires s'élève à 14,1 %.
« Avant la fin du mois de juin, je publierai la liste de tous les industriels de l'agro-alimentaire qui ont joué le jeu et la liste des industriels de l'agro-alimentaire qui ont refusé de revenir à la table des négociations et qui n'ont pas voulu faire baisser les prix de détail alors que les prix de gros baissent », a expliqué Bruno Le Maire.
De plus, « nous utiliserons l'outil fiscal pour aller rechercher dans les marges des grands industriels, qui sont élevées et qui se redressent, les prix qu'ils n'ont pas voulu donner aux consommateurs lors des négociations commerciales du printemps », a-t-il averti.
Bruno Le Maire a par ailleurs salué les distributeurs « qui ont tous accepté de prolonger jusqu'à la fin de l'année 2023 l'opération du trimestre anti-inflation qui devait s'arrêter le 15 juin ».
Depuis le 15 mars et pour une période initiale de trois mois, la plupart des distributeurs s'étaient engagés à vendre une sélection de produits au « prix le plus bas possible », formule leur laissant une grande liberté de manœuvre.