Ce projet « vise à permettre à Limagrain de retrouver une plus grande liberté dans ses choix stratégiques, notamment en ce qui concerne ses activités semences », indique le groupe coopératif dans un communiqué. « Le métier de semencier, avec ses cycles de sélection, s'inscrit dans un temps long qui ne correspond pas nécessairement au rythme des marchés boursiers : dans un marché très concurrentiel et un environnement macroéconomique incertain, le développement de Vilmorin & Cie exige des investissements significatifs qui seront plus aisément décidés et menés à bien en tant que société non cotée », explique Limagrain.
Le groupe a lancé une offre publique d'achat simplifiée « visant les 28,78 % du capital de la société » Vilmorin & Cie qu'il ne détient pas encore. Il propose de racheter les actions au prix de 62,60 euros, alors que le titre valait 43,05 euros jeudi à la clôture.
« Le financement de l'opération sera assuré par les partenaires bancaires de Limagrain », est-il précisé. « Ce prix valorise Vilmorin & Cie à 1,43 milliard d'euros pour 100 % du capital », selon le groupe.
La cotation des actions Vilmorin était suspendue vendredi à la suite de cette annonce. Elle « reprendra le 2 mai 2023 », indique Vilmorin dans un communiqué séparé.
Vilmorin a par ailleurs annoncé vendredi un chiffre d'affaires de 1,4 milliard sur les neuf premiers mois de son exercice décalé 2022-23, en hausse de 20,9 %.
La société, qui commercialise des semences de grandes cultures et potagères, dit ne pas être en mesure d'honorer l'ensemble de ses commandes en Russie, du fait de « problématiques d'acheminement » vers le pays en guerre avec l'Ukraine, sans donner plus de détails.
Limagrain, détenu par 1 300 agriculteurs du centre de la France, est présent dans 57 pays et compte plus de 9 000 salariés.