Géant du malt et des farines, Vivescia a annoncé mardi un chiffre d'affaires annuel (clos fin juin 2023) de 4,6 milliards d'euros, « en progression de 20 % portée pour l'essentiel par des effets prix ». Le groupe coopératif collecte 3,3 millions de tonnes de céréales chaque année et se targue de fournir le malt d'une bière sur dix dans le monde.
« Malgré une conjoncture marquée par une inflation intense et une consommation morose », sa performance économique, mesurée par l'Ebitda, a progressé de 18 % à 195 millions d'euros, « au-dessus des prévisions budgétaires », tandis que la dette nette recule.
Sa division Malteurop, un des premiers malteurs mondiaux avec une capacité de production de 2,3 millions de tonnes de malt par an, a mis en route cet été sa 23e malterie, au Mexique, avec un « approvisionnement 100 % local ».
De son côté, Axéréal, basé dans le Loiret, a annoncé vendredi un chiffre d'affaires annuel de 5 milliards d'euros (+ 17 %). Cette progression est en partie « portée par l'augmentation du cours des céréales », qui ont flambé en 2022 après l'invasion russe de l'Ukraine. Son excédent brut d'exploitation, l'indicateur de rentabilité mis en avant, a bondi de 35 % à 281 millions d'euros.
Ces grands acteurs français des grains sont largement distancés par l'union de coopératives agricoles InVivo, dont le chiffre d'affaires a plus que doublé à près de 12 milliards d'euros après le rachat de Soufflet fin 2021.
Aucun de ces groupes n'est coté et InVivo n'a pas communiqué récemment sur ses résultats. L'entreprise de plus de 14 500 salariés est devenue un géant du malt et est active dans le courtage de grains, la vente de produits pour les agriculteurs, l'agroalimentaire et la distribution avec les magasins Jardiland ou la marque Pomme de pain.