Le syndicat, qui contrôle la Chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne, avait prévenu qu'il passerait à l'action s'il n'obtenait pas satisfaction lors de cet entretien organisé, selon lui, avec un représentant du ministère de l'Agriculture en visioconférence.
Faute d'annonces concrètes de ce dernier, les membres de la CR47, habitués des actions coup de poing, sont ressortis du bâtiment en colère, faisant arroser la façade de lisier et mettant le feu à des pneus et autres déchets devant les grilles.
« On voulait avoir des éléments tangibles à communiquer aux collègues mais on n'a rien eu, ça veut dire quoi, ils ne bossent pas dans les ministères ? », a lancé Karine Duc, coprésidente du syndicat départemental.
« Attendre jusqu'à vendredi pour avoir des annonces, c'est prendre beaucoup de risques. Plus on attend, plus il va falloir qu'elles soient costaudes, les mesures », a-t-elle ajouté, tandis que des agriculteurs étaient remontés sur leurs tracteurs pour aller déverser des citernes devant d'autres bâtiments dans la ville.
« En France, s'il n'y a pas des larmes et du sang, rien n'aboutit. Aujourd'hui, on a tout fait pour que ça se passe à peu près tranquillement, demain je ne vous garantis rien », a renchéri Serge Bousquet-Cassagne, président de la Chambre d'agriculture et figure de la CR47.