L’atmosphère permet en effet d’observer la surface de la terre dans certains domaines spectraux : le domaine solaire, le proche infrarouge thermique, les hyperfréquences (micro-ondes).
Le domaine solaire permet d’obtenir un rayonnement réfléchi (réflectance) de la surface qui dépend des directions de visées et d’éclairement, de la structure de la végétation c'est-à-dire précisément ce que l’on cherche à observer, des propriétés optiques des feuilles… ce qui n’est pas dénué d’intérêt pour évaluer les teneurs en chlorophylle. Ce domaine va ainsi fournir de précieuses informations sur l’évolution temporelle des cultures.
Le domaine infrarouge thermique fonctionne là aussi sur la base d’un rayonnement émis (température de brillance) qui dépend des directions de visées et d’éclairement, de la température des feuilles, de la structure de la végétation et de la température du sol. C’est le bilan énergétique de la culture. Implicitement, on peut donc obtenir par là le bilan hydrique. Le seul problème, et il est de taille, c’est la disponibilité des images. En outre, la résolution est encore moyenne (environ 90 m de précision), mais la plus grande difficulté est la fréquence de re-visite : actuellement, elle est d’environ 16 jours ou entre deux et trois fois par an, ce qui est insuffisant.
Enfin, le domaine des hyperfréquences va mesurer le rayonnement rétrodiffusé (comme un radar) qui dépend des directions d’incidence, de la quantité d’eau de la végétation, de la structure de la végétation, de l’humidité et de la rugosité du sol.
![]() Le résultat d'une image en proche infrarouge thermique. (© DR) |
