Bien choisir son déchaumeur

Le déchaumage est (re)devenu une technique incontournable dans le calendrier des travaux d’une exploitation agricole. Il est évidemment question de « gestion des chaumes » après une récolte et avant un nouveau semis, mais de tellement d’autres fonctions aussi, à la faveur des innovations apportées par les constructeurs en réponse aux évolutions des pratiques agricoles qui modifient les itinéraires techniques. Le déchaumeur trouve ainsi sa place dans les stratégies de désherbage, dans le travail du sol, la lutte contre les ravageurs…

La gamme des déchaumeurs se décline en plusieurs types : à disques indépendants, à bêches roulantes, à socs larges et plats, à plusieurs rangées de dents, scalpeur, combiné disques et dents… Une offre plurielle, donc, qui peut donner le vertige au moment s’engager dans un nouvel investissement.

Quel modèle doit rejoindre mon parc matériel ? Avant de pouvoir répondre à cette question, d’autres sont à soulever : Pourquoi déchaumer ? Quels sont mes objectifs ? Pour vous aider à clarifier votre besoin, ce livre blanc détaille les différentes fonctions que peut remplir chaque type de déchaumeur mais aussi les critères d’achat, les caractéristiques techniques et économiques à privilégier…

Au sommaire :

Pourquoi déchaumer ?

Des intérêts agronomiques multiples

Pour la préparation du lit de semences : Il assure la germination et la levée des plantes, favorise la décomposition, la minéralisation, et l'enfouissement des résidus de cultures.
Pour la gestion des couverts végétaux : Il détruit les couverts en les scalpant, coupant les racines, broyant la matière, et l’enfouissant.
Pour le désherbage : Le déchaumage est efficace pour réaliser des faux-semis, réduisant le stock semencier et détruisant les adventices par enfouissement ou scalpage.
Lutte contre les ravageurs : Les limaces et autres ravageurs sont perturbés et leur activité réduite par le travail du sol.
Valorisation des fertilisants : Les amendements calcaires ou les effluents d’élevage peuvent être incorporés dans le sol avec le déchaumeur.

Un intérêt économique : un exemple avec les stratégies de désherbage

Les coûts de désherbage varient selon la stratégie utilisée. Par exemple, la technique du faux-semis associée à un semis tardif est la moins coûteuse.

Définir ses objectifs pour trouver son modèle de déchaumeur

Le choix du déchaumeur dépend des objectifs agronomiques, de la nature des travaux envisagés et des conditions spécifiques de la parcelle.

Gérer les pailles

Répartition des pailles : Travail superficiel avec herse de déchaumage ou vibro-déchaumeur.
Incorporation des pailles : Travail plus profond avec pulvériseurs à disques ou cultivateurs à trois dents.

Désherber

Faux-semis : Travail superficiel pour lever les adventices.
Destruction des adventices : Travail plus profond selon le niveau de développement des plantes.

Travailler la structure du sol

Restructuration des zones tassées : Outils agissant en profondeur, tels que les cultivateurs à trois rangées de dents.

Gérer les couverts végétaux

Destruction des couverts : Utilisation de déchaumeurs à grands disques indépendants ou bêches roulantes.

Dents, disques, socs… chacun ses aptitudes

La qualité du mélange terre/résidus végétaux, la pénétration et la régularité du travail du sol dépendent du type d'outil (dents, disques, socs) utilisé et de ses caractéristiques spécifiques.

Les caractéristiques techniques et économiques pour préciser son choix

Puissance moteur nécessaire : Dépend de la largeur de travail et des conditions du sol.
Confort d’utilisation de l’outil : Maniabilité, rapidité d’attelage et dépliage/repliage, présence de jauges pour surveiller le travail.
Coût d’utilisation du matériel : Varie selon le type de déchaumeur et les interventions.
Consommation de carburant : Plus faible pour les travaux superficiels.
Coût de détention et décote : Amortissement et valeur à la revente.