La FNSEA appelle l'Europe à bouger sur l'embargo russe et l'étiquetage

La levée de l'embargo russe sur les exportations alimentaires de l'Union européenne « tarde à venir », a-t-il estimé sur France Info. « On nous annonce peut-être une fin de l'embargo d'ici la fin de ce semestre, mais on en est encore très loin ».

« Il faut absolument que la Commission européenne, sous l'impulsion du Conseil des ministres, accepte un étiquetage des produit sur l'origine », a-t-il également défendu. « A partir du moment où (en France, ndlr) nous avons des coûts de revient qui sont plus importants, il est clair que nous nous exposons à des importations de produits européens, et c'est là qu'il est important que les consommateurs puissent faire la différence », a justifié Xavier Beulin. « Il ne s'agit pas de se barricader autour de nos frontières, il s'agit de donner une information, le consommateur fera le choix. »

Selon lui, Bruxelles devrait par ailleurs « prendre toutes les mesures pour gérer un peu mieux cette crise et gérer un peu mieux les marchés, et cela passe notamment, pour la production laitière, par un relèvement du prix d'intervention ». « Il s'agit de permettre de racheter des stocks de beurre et de poudre (de lait, ndlr), à dose modérée évidement mais avec un prix qui permette de dégager le marché pour soutenir les prix », a-t-il noté. « Un certain nombre d'Etats membres » restent dans une posture « plutôt libérale », « considérant qu'après tout, les plus faibles vont tomber et qu'on prendra leur place sur le marché européen », a-t-il regretté. « Ce n'est pas comme ça qu'on peut construire l'Europe ».

Jeudi, François Hollande a promis que « les choses allaient bouger » lors de ce Conseil européen, où la France compte notamment demander « un plan européen de stockage » pour désengorger le marché de la surproduction de lait et de porc.

Depuis plusieurs semaines, les agriculteurs multiplient les actions pour protester contre la chute des cours. « Il y a beaucoup de colère et de désespérance », a reconnu Xavier Beulin. « La balle est dans le camp des pouvoirs publics, à la fois communautaires et nationaux », mais aussi dans celui des « partenaires de la filière », dont la grande distribution sur laquelle le gouvernement a mis la pression vendredi, a-t-il ajouté.

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