En 2021, la production de la branche agricole hors subventions sur les produits se redresse, et progresse de + 7,5 % en valeur. Une évolution qui s’explique par la hausse marquée de la valeur de la production végétale, de + 11,6 % au global, mais de + 46,2 % pour les céréales et + 53,6 % pour les oléagineux, en lien avec « l’envolée des prix consécutive au dynamisme de la demande mondiale » indique l’Insee dans le compte prévisionnel de l’agriculture pour 2021.
La valeur de la production animale progresse également, dans une moindre mesure, à + 1,8 %, avec des prix en progression de + 3,4 % mais des volumes en baisse de - 1,6 %. La production viticole connaît de son côté une baisse historique de -19,6 % en volume, frappée par les intempéries de l’année.
La production de fourrages augmente de 5 % en volume, celle des autres plantes industrielles (dont la betterave) progresse de 16,2 % et de 1,9 % en valeur.
Les consommations intermédiaires en hausse
La valeur des consommations intermédiaires de la branche agricole augmenterait également (+ 2,8 %), malgré une baisse de - 0,7 % en volume, du fait de la hausse des prix de l’énergie qui progressent de + 15,7 %. La facture énergétique des exploitations agricoles a ainsi augmenté de + 15,5 %, alors que la consommation stagne (- 0,2 %).
Les prix des aliments pour animaux se sont également envolés avec + 9,5 % en valeur, en lien avec les prix des céréales. On note également une baisse, en valeur, des dépenses d’engrais et d’amendements (- 11,5 %) qui s’explique par la baisse des volumes (- 10,6 %). La valeur des produits phytosanitaires diminue de – 0,9 %, et le prix des dépenses vétérinaires augmente légèrement (+ 1,3 %).
+ 11,2 % de la valeur ajoutée brute par actif agricole
Au final, la valeur ajoutée brute au coût des facteurs augmenterait de 11,5 % en 2021. Elle est obtenue par ajout des subventions d’exploitation et déduction des impôts sur la production. En tenant compte de la baisse du nombre de non salariés agricoles (- 0,2 %), cette valeur augmenterait de 11,7 % par actif. En termes réels (à savoir, avec des évolutions de prix déflatées par l’indice de prix du produit intérieur brut), cette valeur progresse de 11,2 %. En 2020, elle était en baisse de 3 %.